Un convoi de prisonnier près du grand arbre !

Ryôsuke, une fois entré dans la chapelle, se serait bien avancé un peu plus quand Raen cogna leur client avant de se lancer dans une diatribe furibarde:

"QUAND ? QUAND ALLAIS-TU NOUS RÉVÉLER TES PETITS SECRETS ? TU TE RENDS COMPTE UN PEU DANS QUELLE MERDE ON RISQUE DE TOMBER ? Une simple mission ! Un protectorat ! Et pourquoi pas un DÉMON TANT QU'ON Y EST !! T'AS DE LA CHANCE QU'ON SOIT TROP LOIN POUR FAIRE DEMI-TOUR ! C'EST PAS POUR AUTANT LE MOMENT DE LAISSER TOMBER, CHERCHONS OU S'EST BARRÉ CE FUMIER !!"

Le martialiste était surpris que le semi-elfe, le plus placide et le plus diplomate des deux mercenaires, se mette dans une telle colère, là où le mutant se laissait balloter par les évènements. En même temps Ryôsuke n'était pas étonné par la première partie de ce qu'il reprochait à Russ, ils étaient plus ou moins prévenus. Mais il l'était lorsque le pilote du Garuda laissait supposer qu'il ne s'était pas aperçu de la nature démoniaque du cornu. Que faire ? Perdre du temps à lui expliquer en détail la situation ou se lancer à la poursuite de Gulkian ? C'est alors que l'homme à la chapka s'écroula soudainement sous leurs yeux, puis tenta de se relever laborieusement en gémissant:

"La... Statue... Détruire... Vite."

"Voilà pour le démon..." murmura le guerrier masqué en regardant la sculpture que Russ désignait.

Visiblement, l'opposition entre l'aspect sacré du lieu et le démon, qui faisait évidemment office d'intru, se concrétisait d'une quelconque manière. Le martialiste comprenait très bien que dans une église, l'encorné était un ennemi en raison de son essence maléfique. Sa présence devait être suivie d'effets de défense, effets mis en œuvre par la statue de techno-chevalier.
Repensant encore à la mission et en particulier à la demoiselle en détresse, Ryôsuke déclara à Raen:

"Occupe-toi de ça ! Je me charge du moine !"

Les trucs mystiques et magiques de cette espèce n'étaient pas sa tasse de thé. Il allait en profiter pour rattraper l'inquisiteur et éviter de se faire submerger par les répurgateurs qui avaient survécu à la rafale de mitrailleuse. Ils n'allaient pas tarder à pénétrer à leur tour dans la chapelle. L'artiste martial, balayant la salle de son regard entraîné nota une porte entrouverte, ça devait être par là ! Maintenant, il faut courir et ne pas s'arrêter !

Franchissant le palier du département des interrogatoires, Gulkian piétina le sol d'une allure décidée. Il était fatigué de courir et se sentit un peu ridicule d'avoir réagi de la sorte. Le moine mutant avait piqué une crise digne d'un enfant et commençait à se calmer, mais une rancœur tenace lui comprimait le ventre. En même temps qu'il marchait, il tâta la flèche qui était plantée dans sa poitrine. Le contact le crispa de plus belle, la faute à un frisson douloureux qui, à partir de là, lui parcouru le reste du corps. Peu habitué à la douleur, il hésitait à retirer la flèche de lui-même, mais s'il ne le faisait pas il ne pourrait plus utiliser sa magie. Il ruminait son amertume tout en parcourant bruyamment le couloir menant au tribunal.

Surpris par l'initiative de Ryôsuke, Raen lâcha un juron ainsi qu'un petit encouragement. En même temps il avait le droit de péter un fusible quand le martialiste le laissait seul avec un démon à gérer. Mais il ne fallait pas perdre de temps et se disperser pour cela. Qui sait ce que le moine pouvait tramer pendant qu'ils faisaient une pause ?

"Mais... putain t'as intérêt à revenir vivant !"

Le mutant salua le semi-elfe puis débuta la descente des escaliers au galop. Tant pis s'il trébuchait et dégringolait des marches en roulade, ça ira plus vite. Dès qu'ils s'agissait de sauver une fille, même s'il y a un doute sur son innocence, il était partant quand bien même son client serait un démon. Cela ne l'empêchait toutefois pas de rouspéter dans la mesure où il avait été méchamment prit par derrière. Connaissant la vivacité d'esprit de Raen, il lui faisait confiance pour tirer leur crétin d'employeur de ce mauvais pas.
Gulkian était enfin arrivé au tribunal où il vit les magistrats de l'Inquisition en train de discuter bêtement avec des répurgateurs. L'inquisiteur en chef, agacé par leur manque de vigilance, s'écria:

"Vous foutez quoi ?!"

"M-monseigneur ! Que vous est-il arrivé ?" bafouilla un mage blanc du protectorat, stupéfait de voir surgir de la sorte son supérieur.

Gulkian, qui se contrefichait totalement des regards inquiets à l'endroit de ses blessures, rétorqua nerveusement à ses subordonnés:

"Branle-bas de combat ! Je veux la tête de la fille !"

"Mais... monseigneur ! Que signifie ceci ?"

"Qu'on n'a plus le temps d'organiser un procès !"

"Comment ? Que diable se passe-t-il en ces lieux ?!" le questionna l'un des juges avec anxiété.

Ne voyaient-ils donc pas, ces imbéciles heureux ? Le champion de l'inquisition locale revenait dans un piètre état et ils se permettaient de discuter ? Les répurgateurs ici présent n'étaient pas dans l'exaspération avancée de leur patron et ne partageaient pas son impatience et le flot meurtrier de ses pensées, ce qui était somme toute assez normal. Mais le mutant du protectorat savait à qui ils avaient affaire et ne voulait pas risquer d'échouer par néglicence. La vue de son sang et la douleur le plongeaient dans l'amertume. Le démon et ses maudits larbins n'allaient point tarder. En réaction, Gulkian se mordit la lèvre inférieure et serra les poings en grondant. Finalement, il explosa une seconde fois:

"Il se passe que nous sommes en train de nous faire botter les fesses !!"

Ryôsuke descendait les escaliers avec hâte mais non pas sans menues précautions. Lorsque le martialiste s'habitua à l'agencement du colimaçon, il accéléra la progression dans les souterrains. Le mutant avait clairement entendu un coup de gueule tonitruant de l'inquisiteur. Ceci lui avait permit de se faire une vague idée de la direction où se trouvait leur ennemi. Il devait très probablement s'être réfugié au fond du couloir dans lequel il venait tout juste d'arriver.

Les répurgateurs, assommés par la nouvelle que leur avait apporté Gulkian étaient muets comme des carpes. Croyant qu'ils allaient obéir sans discuter, le terrifiant moine grinça:

"Qu'est-ce que vous fichez encore ? Exécutez la fille !"

L'un de ses acolytes s'extirpa du sentiment de déconfiture et protesta contre cette mesure proprement arbitraire:

"Monseigneur, s'il s'agit de cette hérétique que le démon cherche, ne devrions-nous pas l'utiliser comme otage ?"

"Parce que vous pensez qu'il en a quelque chose à faire ?" répliqua sèchement Gulkian.

Ce dernier se rappelait très bien de ce que le protectorat de Reng lui avait enseigné sur les démons. L'un des caractères qu'il avait assimilé était qu'ils sont dépourvus de toute sympathie et ne voient dans les autres races que des jouets ou de la nourriture. Ou était-ce encore un mensonge venant de ceux qui devaient l'encadrer ? Il ne pouvait encore savoir et en combattant Russ il s'était interrogé sur le motif qui pouvait pousser une créature impie à risquer sa vie pour une humaine. Etait-ce parce qu'il tenait à elle ou était-ce un prétexte pour perpétrer un massacre ?

"Et bien..."

"Que faisons-nous dans ce cas ? Les impies arrivent." prévint un mage blanc avec inquiétude.

"En même temps, quelle idée d'opposer à un démon un otage... c'est inepte." ajouta un juge.

L'inquisiteur en chef réfléchit un bref instant et arriva à la conclusion suivante, qu'il exprima:

"Faisons-la otage. Mais je m'assurerai qu'elle meure si la situation dérape. De plus... ça me permettra de faire le point sur certaines données avec lesquelles on m'a bourré le crâne."

Les répurgateurs émirent un raclement de gorge embarrassé, tandis qu'un deuxième juge sermonna le mutant pour son outrecuidance:

"Faites attention à ce que vous dites. Ne remettez pas en cause la malfaisance des rejetons du Diable !"

Gulkian ne broncha pas devant cette remontrance. Hors de question de se laisser démonter par des culs-bénis. La seule réponsa qu'il manifesta était un tapotement du doigt sur sa poitrine, à l'endroit de la flèche plantée. Les inquisiteurs comprirent très vite de quoi il était question.

Les portes défilèrent devant la vue de Ryôsuke, qui sprinta en direction du tribunal -chose qu'il ne savait pas- ne serait-ce que pour vérifier son impression. Tant pis pour ce qui se cachait derrière, s'embêter avec quelque chose qui n'avait rien à voir avec une ligne droite n'était pas au menu du jour.
Tremblotant, un des soldats cléricaux s'avança pour retirer la flèche qui était plantée dans le torse musculeux de son supérieur. Les répurgateurs reconnaissaient une de leurs flèches anti-magie et il coulait de source que si Gulkian était privé de sa magie dans de telles circonstances, ils étaient fichus. Celui qui s'était porté volontaire hésitait tout autant que le mutant à extirper la flèche, de crainte de provoquer une violente réaction épidermique.

"Tire." lui ordonna le moine d'un ton menaçant.

"Mais... je..." bégaya le soldat, terrorisé.

"Ne discute pas. Ma patience atteint ses limites."

Avec un couinement de soumission, le guerrier du protectorat s'exécuta et enleva la flèche d'un coup sec. Un spasme traversa Gulkian de part en part et déclencha automatiquement un crochet du droit de sa part, qui s'encastra dans le casque de son infortuné serviteur. La brutalité de l'instinct n'épargna pas la vie de ce pauvre homme, qui avait eu pour seul tort d'obéir en bon soldat. L'inquisiteur en chef fixa son poing ensanglanté et ouvrit la main pour la poser sur son pectoral. Il se sentait soulagé, léger comme une plume. La douleur s'effaçait peu à peu et sa force magique revenait. Il recouvra sa sérénité et inspecta alors la salle du tribunal. Ses subalternes étaient littéralement scotchés et ce fut encore à leur commandant de les décoller.

"Allez me chercher la fille, tout de suite."

"A vos ordres monseigneur !" crièrent les inquisiteurs de concert, conscients que leur vie se jouait actuellement selon le bon vouloir d'un dangereux sociopathe.

Le bout du couloir était enfin à la portée de l'artiste martial, qui ne tarda pas à se retrouver en présence de Gulkian et de ses guerriers, qui s'éclipsaient. Les deux mutants se toisèrent et se rencontrèrent, comme mutuellement attirés. Mais Ryôsuke marqua un temps d'arrêt en se mettant subitement en garde, afin de signifier au moine qu'il ne le laisserait pas s'approcher plus de lui. Par réflexe l'inquisiteur recula et se mit en position, puis roula des épaules avant de le narguer:

"Tu es venu ici pour mourir, tout comme ce démon."

"Dans tes rêves, gros lard." le railla Ryôsuke.

"Qui es-tu ? Tu n'arbores pas les armoiries des Nightmares... As-tu seulement conscience que tu es en train d'aider un monstre diabolique ?"

"Qui je suis importe peu. En tout cas moi je sais qui tu es, avec ton odeur gerbante de médocs ingérés à longueur de journée et de bains de sang."

"Ah ?"

"Oui, et je suppose que tu sais que je suis moi aussi un mutant."

"Un mutant, hein ? Je m'en contrefiche. Tout ce que je te demande c'est pourquoi tu aides un démon."

Pendant qu'il blablatait, Gulkian ramollit sa chair. Les attaques de ses adversaires étaient puissantes, il ne pouvait pas se risquer à briser leurs poings sur ses muscles sans essuyer une blessure. Les deux mutants se jaugeaient, étudiaient le moindre geste, guettaient une faille infime dans la garde de l'autre.
Néanmoins, le martialiste ne savait guère que répondre à son adversaire. Himoto lui avait enseigné qu'il existait des démons dont le seul passe-temps était de tourmenter autrui ainsi que des fous sanguinaires qui se réclamaient d'un dieu bienveillant et prétendaient purifier l'univers. Le combattant masqué était déstabilisé et s'interrogea sur la valeur qu'avait la vie d'une jeune femme mêlée à un conflit dont il ne pouvait encore clairement discerner le fautif. Jusqu'ici la violence qu'il avait observé était un effet collatéral de cette lutte: il devait juger les deux belligérants au naturel.
Malheureusement, ses questionnements eurent raison de sa concentration et Gulkian en profita pour lui asséner un coup de pied retourné qu'il para de justesse avec son bras droit.

"Inconscient ! Réfléchis au crime que tu commets." le rabroua le répurgateur.

La force que ce dernier avait investie mit Ryôsuke sur son genou gauche. Il était en fâcheuse posture.
Simultanément, les inquisiteurs vinrent à la cellule où était emprisonnée la fille pour qui se battait Russ et les mercenaires. Un juge, encadré par deux geôliers et un mage, lui déclara de derrière les barreaux:

"Sorcière, tu vas sortir... mais avec les chaînes."

Enchaînée, et solidement qui plus est. Des poids avaient été ajoutés en complément pour l'alourdir, donc l'épuiser. Enfin, un sceau anti-magie sous la forme d'un collier épais et serré en fer noir pour compléter le tout.

Fléchi par la pression du coup de pied de Gulkian, le martialiste eut du mal à réagir au deuxième revers que lui infligea l'inquisiteur, et ceci avec le pied inverse. Cet assaut lui percuta le menton et Ryôsuke fut renversé puis heurta les dalles glacées. Le surplombant par sa position et sa stature, le moine essaya de lui broyer l'estomac, toujours de la même manière. A croire qu'il ne faisait que s'essuyer les bottes sur le corps du guerrier masqué. Mais Ryôsuke fit une roulade pour éviter l'attaque de son ennemi. Etrangement, même si ses coups faisaient indéniablement mal, la sensation lors de la collision était étrange. Le martialiste ne s'en formalisa que pour un temps fugace car il riposta par une balayette. Hélas elle n'avait pas eu l'effet escompté, pire même: la cheville de son compatriote mutant s'était déformée sous le choc ! Gulkian fut néanmoins prit d'un ridicule déséquilibre, pas assez pour que l'artiste martial puisse initier un combo digne de ce nom. C'est en essayant de se relever un tantinet qu'il entraperçu une deuxième statue de techno-chevalier. Il était écœuré, alors que Raen et son employeur se décarcassaient déjà pour se délester d'un seul, en voici un second, si près du but ! C'était surtout pour Russ que ça allait être rageant.

De leur côté, les autres inquisiteurs dardaient du regard la jeune fille enchaînée, qui ne répondait pas. Qu'importe si elle ne répondait pas à leurs injonctions, ils n'avaient pas besoin de l'avis d'une sinistre traîtresse. C'est avec un mépris cependant teinté d'une grande mansuétude que le juge qui lui avait adressé en premier la parole essaya de la faire réagir:

"Tu m'as entendu, infâme catin ?" crissa-t-il.

Toujours pas de réponse de sa part, ils allaient maintenant l'éjecter de sa cellule au trot.

"Virez-moi ça de là." ordonna le juge aux geôliers d'un geste las.

Les gardiens de la prison déverrouillèrent la porte et s'occupèrent ensuite de désolidariser les chaînes des crochets muraux, afin qu'elle puisse les suivre.

Avec vélocité, Gulkian profita de l'affliction de Ryôsuke pour lui adresser un direct qu'il contra in extremis. Mais son blocage n'avait guère d'impact sur le fait que le martialiste fut repoussé quelques mètres plus loin. Le guerrier masqué évita ensuite un crochet du droit, se glissa sous la garde du moine puis lui enfonça son poing dans les côtes. Tout s'était déroulé très vite, y comprit la contre-attaque de l'inquisiteur, le moins affecté du monde par ce qu'il avait encaissé. Il rabattit son bras musculeux en arrière pour flanquer son coude contre la nuque puissante de Ryôsuke, qui ne put que s'effondrer. La marge de mouvement de Gulkian avait épargné à l'artiste martial une frappe mortelle à pareil endroit, mais il n'y avait pas que ça.

"Oser dire que tu es mutant devant moi, quelle audace. Je n'ai pourtant pas de souvenir qu'il puisse en exister de si faibles et de si attardés." le chambra le répurgateur avec condescendance.

Effectivement, il avait raison, le mutant masqué reconnaissait qu'il avait piètre allure. Mais il détestait qu'on le renvoie à une idée de concurrence entre spécimens, avec les "ratés" qui finissaient inéluctablement à la poubelle... sa hantise. Il demeurait que chaque fois que Ryôsuke le cognait et que son ennemi faisait de même, il lui restait une impression tactile singulière, qui manquait farouchement de consistance tout en étant capable d'infliger la douleur. A vrai dire, c'était comme s'il avait frappé un coussin extra-moelleux, mais qui se montrait plus compact et lourd quand on l'utilisait pour assommer quelqu'un lors d'une bataille de polochon. La métaphore était certes bon-enfant mais c'était la première image qui venait à l'esprit du mercenaire.
Cloué au parquet, l'expert en arts-martiaux écoutait vaguement ce que racontait Gulkian, fort de la présente semi-liquidité de son organisme. Tant qu'il ne rassemblait pas ses esprits, il y était obligé.

"Alors pauvre larve... Étais-tu au courant de la nature démoniaque de cette raclure, oui ou non ?"

"Urgh..."

"Tu vas répondre à toutes mes questions, et vite, sinon je vais être contraint de sévir." le menaça le moine en faisant craquer ses jointures.

Vermoulu comme il l'était, la motivation du martialiste vacillait d'autant plus facilement qu'il craignait d'avoir fait une bourde phénoménale en acceptant cette quête. Abandonner n'était hélas pas une option: repartir la queue entre les jambes en s'excusant platement face à une brute pareille, il ne pouvait pas l'entendre de cette oreille. Comment pouvait-on embaucher un monstre de cette espèce pour faire le bien ?
Les gardiens avaient enlevé les chaînes et les poids qui liaient leur prisonnière à sa cellule mais elle refusait de se lever. Cette tête de mule faisait tout pour rester prostrée et essayait de se rabaisser quand les soldats voulaient la relever. Le juge sur les lieux ne s'y trompait pas et la gifla en vociférant:

"Garce ! Relève-toi si tu ne veux pas que l'on te roue de coups ! Tu les mériterais pourtant, chienne galeuse !"

Ses confrères opinèrent du chef: il était parfaitement légitime d'utiliser des méthodes coercitives sans traînasser. Ce n'était pas comme si l'envie de se défouler sur cette fille, cause de tous leurs tourments, ne leur était pas montée à la tête.