Un nécromant dans la guilde

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Suivant le berger qui avait ouvert la voie avec son pied, Faust rentra dans le bâtiment qui se présentait désormais à lui, une grande salle commune surmontée d'un deuxième étage. De nombreuses tables en bois étaient installées de part et d'autre de la salle tandis qu'un bar était installé sur le côté et une cheminée à l’opposé. Une grande salle et pourtant personne... pas un chat... pas un bruit, le berger semblait lui aussi avoir disparu était-il monté à l'étage ou bien avait-il prit un autre chemin.

Qu'importe Faust s'en moquait et préféra s'installer prêt de la cheminée, le voyage qu'il avait parcouru jusqu'ici avait usé son corps qui se décomposait lentement, il fallait donc le restaurer sans plus attendre, profitant du fait qu'il n'y ait personne le nécromant appliqua son traitement, ouvrant son manteau et chemisier Faust observa à l'aide d'un miroir son dos qui avait subi l'attaque du chef de guilde précédemment rencontré, une vilaine blessure qui laissait s’écouler un liquide vert et dont plusieurs bouts de chair peu frais semblaient désormais pendouiller et qu'il devait soigner.

Le moyen le plus radical et efficace se tenait devant lui, avant tout il devait cautériser la plaie, attrapant le tisonnier qui se tenait non loin de la cheminée celui-ci s'en saisit et commença à le faire chauffer, ce n'était pas pratique mais il n'avait pas le choix, il fallait stopper l'écoulement de ce liquide vert qui remplaçait le sang du nécromant depuis un moment déjà, d'un geste rapide et précis Faust cautérisa la plaie a l'aide du tisonnier désormais chauffé à blanc. La condition de mort-vivant avait l'avantage de ne pas faire ressentir la douleur a tout ceux qui en étaient victime, sans bruit ni aucune forme de crispation, Faust retira le tisonner de sa chair et le replongea dans les flammes de la cheminée, puis sortit un rouleau de pansement de son sac et l’appliqua sur son torse avant de se rhabiller. Il ne s’agissait là que d'un moyen de soin temporaire en attendant qu'il puisse appliquer ceux recommandaient pour son cas.

Heureux que personne n'est pu assister à se triste spectacle Faust commença tout de même à s’inquièter de l’absence de vie dans se bâtiment si grand. Y avait il une heure pointe ? Une réunion ? ou bien tout cela n'était il que mauvaise blague orchestré par le berger?
Faust ne savait pas quoi faire fallait il encore attendre ou bien partir... après tout qui voudrait de lui il n'était plus de se monde, et inspirait la crainte chez les vivants. C'était un mort vivant, un nécromant, et un religieux... trois bonnes raisons selon lui d'être condamné à mourir brûle dans les flammes d'un bûcher.

Mais tout de cela datait d'une autre époque aujourd'hui un vivant avait aidé un mort, les mentalité avaient elles changées ? Curieux comme il était Faust décida de rester afin d'avoir une réponse à cette question qui désormais le hantait. Installé devant la cheminée celui-ci attendit donc quelqu'un se présente à lui. Alors que le temps passait d'innombrable questions commençait a se manifester dans la tête du nécromant. Combien de temps c'était écoulé entre sa mort et sa réssurection ? Qu'était devenu ses amis? Ses ennemies ? Qu'était elle devenu ?... Tant de questions et si peu de réponse.

Les flammes de la cheminée dansaient depuis plus d'une heure devant ces yeux, captivé par la danse de cet élément Faust se laissa lentement guidé par les flammes, et se mit a chanter d'une faible voix un aire triste et empli de nostalgie.

"Me pardonneras-tu jamais, ma chère,
Moi qui t'ai laissé dans cet enfer?
En voulant m'éloigner du passé
Je t'ai pour toujours abandonné

Tous ces coups du sort, ces événements
Sont le fruit de nos projets déments
Ne crois pas être la seule coupable
Moi-même je suis impardonnable"

Invité

Ryôsuke, désœuvré, passait le plus clair de son temps à s'entraîner dans le petit gymnase sous le bâtiment de la guilde. Après avoir frappé durant deux heures les punchingballs, usé les machines de musculation et accessoirement abusé sur le poids, il clôtura cet exercice intensif par un petit tour à la douche avant de se prendre une bière dans le réfrigérateur. De toutes manières c'en était presque rituel chez lui: muscu, doudouche et bièèèèèère ! A force ses camarades lui payaient des canettes pour tenir toute la semaine, sinon il passait sont temps à râler et à ramper sur le sol. Cela ne lui faisait pas du bien l'inactivité à ce petit gars, bien au contraire.
Bref. Revenant de la salle de bain, le martialiste déboula en caleçon, la serviette sur les épaules, dans la salle à vivre du quartier général et ouvrit le frigidaire. Il prit une canette de bière et en bu presque la moitié quand il s'aperçut qu'un inconnu se trouvait assis près de la cheminée. Interloqué, le mutant s'interrompit et ne put empêcher une éructation bruyante pour achever de le faire passer pour le goret en chef. L'homme était tout vêtu de noir et coiffé d'un haut de forme distingué et semblait très affairé, il ne savait pas pourquoi. Il faisait beaucoup de ménage sous son manteau. En plus il n'arrivait pas à voir sa tronche à cause de ses mèches et de son chapeau. Essayant de rattraper le coup de son indélicatesse, Ryôsuke s'imaginait qu'il devait être un visiteur ou un client et lui fit:

"Vous désirez ?"

Certes la question pouvait paraître trop légère et ne pas pointer les priorités à creuser face à un olibrius qui s'introduit chez les autres sans prévenir, mais l'artiste martial ne savait pas non plus où se mettre. Soulignons qu'il se balade en calebute quelque soit la situation dans cette phase d'une journée sans boulot... même devant les filles les plus sensibles, comme Lisa.

Invité

"Vous désirez ?"

Perdu dans ses pensées et son passé, Faust avait perçu cette voix comme celle d'un spectre, invoqué par son subconscient, afin de soulager son tourment et ainsi le guider vers la voix à suivre.

"Des réponses."

Faust avait répondu cela sans quitter les flammes de la cheminée des yeux, avec une voix mélancolique et un air abattu, se croyant seul Faust ne cherchait pas à cacher le malaise qui l'habitait... mais il comprit que la voix n'était pas une invention de son imagination et se retourna afin de voir d'où provenait la voix. La vue d'un gaillard à forte musculature (sûrement un combattant) en caleçon le laissa perplexe sur le genre d'endroit où Faust se trouvait, cependant il préféra vérifier ses hypothèses et autres suppositions par lui même, en répondant à son interlocuteur de la façon la plus respectable possible.

"Mes hommages, noble combattant ! Veuillez pardonner mon intrusion dans votre quotidien. Je fut amené ici par un berger qui je dois le reconnaître m'a tiré d'une situation assez dangereuse. J'avoue ne pas comprendre pourquoi il m'a mené ici et surtout laissé seul dans ce bâtiment. Je vous prie de m’excuser pour la gêne occasionnée, et si vous le souhaitez je partirais sans plus attendre.

Ne souhaitant pas s'attirer la colère des vivants Faust était prêt à partir sur le champ d'autant qu'il ne souhaitait pas qu'on en apprenne plus sur sa nature de Non-Mort, la réaction des gens face à l’être contre-nature qu'il était devenu était l'une des rares choses que le nécromant ne pouvait supporter. La peur ou bien la pitié qu'il inspirait, le dégoûtait au plus haut point.

Invité

"Des réponses."

Oulà ! Avec sa gueule il devait être du genre à parler en énigmes ! On trouve mieux comme partenaire de discussion. Cela commençait bien pour l'après-midi, y'a pas à dire. Ryôsuke n'eu comme réaction à cette réplique qu'une interrogation pour le moins primaire tant ce type avait l'air étrange.

"Keuwa ?"

En même temps ce zigoto avait l'air perdu dans les nuages et s'était soudainement ressaisit par un mouvement brusque, comme s'il sortait d'une sorte de léthargie et captait enfin le martialiste.

"Mes hommages, noble combattant ! Veuillez pardonner mon intrusion dans votre quotidien. Je fut amené ici par un berger qui je dois le reconnaître m'a tiré d'une situation assez dangereuse. J'avoue ne pas comprendre pourquoi il m'a mené ici et surtout laissé seul dans ce bâtiment. Je vous prie de m’excuser pour la gêne occasionnée, et si vous le souhaitez je partirais sans plus attendre.

Il parlait fort bien ma foi, pensait donc le mutant, mais il se demandait qui était ce berger dont il faisait la mention. Ah mais oui ! Charlie Sheep ! Le kebab sur pattes ! Comment pouvait-il oublier un copain aussi appétissant ?! Surtout en côtelettes avec des herbes aromatiques... Miam miam... Quoi qu'il en soit se devait être ce "berger" qui avait emmené cet homme à leur guilde. Mais que cherchait-il chez eux ? Même s'il était dans une tenue compromettante Ryôsuke ne pouvait décemment pas mettre dehors une potentielle recrue ou un client au débotté. C'était à lui de faire attention à être prêt à accueillir et écouter les visiteurs ! Il allait écouter les doléances de l'inconnu en haut de forme comme il se devait dans toute guilde respectable... mais en restant en caleçon.

"Non non ! Je ne vais pas vous mettre à la porte pour si peu ! Vous êtes chez des mercenaires ici et si on peut vous être utile..."

Invité

"Non non ! Je ne vais pas vous mettre à la porte pour si peu ! Vous êtes chez des mercenaires ici et si on peut vous être utile..."

Des mercenaires ? Pourquoi diable le berger l'avait-il amené ici ? Faust n'avait pas besoin de mercenaires pour accomplir son but (qui avouons le était encore imprécis pour notre mort-vivant fraîchement revenu à la vie). Était-ce l'oeuvre d'Asha elle-même ? Faust n'en savait rien et se devait donc de le découvrir par lui même. Il devait obtenir des informations sur ce monde et cette époque qui désormais serai la sienne. Mais la peur d'être découvert grandissait en Faust il ne savait même depuis combien de temps il était "mort", la prudence devait donc faire place à la précipitation des nombreuses questions qui venaient perturber notre nécromant.

"C'est très aimable à vous. Pourriez-vous s'il vous plait me donner quelques renseignement sur la situation actuelle de notre monde. Je viens tout juste de sortir d'un profond coma et j'avoue ne pas vraiment savoir ce qui s'est passé pendant mon long sommeil. J'ai l'impression d'être un nouveau né qui découvre le monde."

Le nécromant espérait obtenir quelques réponses grâce à ce petit "mensonge". Qu'Asha lui en soit témoin, revenir à la vie n'était pas de tout repos.

Invité

"C'est très aimable à vous. Pourriez-vous s'il vous plait me donner quelques renseignement sur la situation actuelle de notre monde. Je viens tout juste de sortir d'un profond coma et j'avoue ne pas vraiment savoir ce qui s'est passé pendant mon long sommeil. J'ai l'impression d'être un nouveau né qui découvre le monde."

Décidemment ce gugusse était pour le moins... original. Il avait proféré plus d'inepties que Ryôsuke pouvait en tolérer et il ne savait pas quoi répondre face à ça. Ce mec ne savait pas où il était et à quelle époque il était ? Pour être bizarre, c'était bizarre. Le martialiste ne voyait pas non plus en quoi il était un nouveau né. Il semblait tout ce qu'il y a de plus adulte, expérimenté et... suspect. Est-ce que c'était un clochard ? Un ivrogne ? Un drogué ? Pour être dans un état de désorientation pareil, il n'y avait que cette explication. Si le bastonneur ne se préoccupait pas réellement du calendrier, il pouvait cependant répondre aux questions ayant trait à la géographie. Les reproches sur la mise douteuse de son invité viendraient plus tard. Il espérait sincèrement ne pas tomber sur un toxicomane de passage.

"Un coma éthylique oui... Euh... hahem... Sachez que vous êtes dans le QG de la Guilde Platinum ici, à proximité de la ville d'Ulthan appartenant au royaume de Gaïa."

Invité

"Un coma éthylique oui... Euh... hahem... Sachez que vous êtes dans le QG de la Guilde Platinum ici, à proximité de la ville d'Ulthan appartenant au royaume de Gaïa."

"Un coma éthylique", le nécromant n'avait pas dit de quelle nature avait été son pseudo coma et voilà que le gaillard en caleçon, insinuait que Faust était un alcoolique. Un menteur certes mais un alcoolique ça non. Enfin cela valait mieux que d'être découvert et se faire ensuite chasser, mais tout de même, vu les goûts vestimentaires de se court vêtu celui-ci ne manquait pas de toupet.

La Guilde Platinum ? Ulthan ? Deux noms inconnu pour Faust, en revanche le troisième, lui ne lui était pas étranger. Une bonne nouvelle, peut-être la première de la journée.

"Merci pour cette réponse."

Une réponse incomplète mais qui avait au moins su lui révéler l'endroit où il se trouvait, à défaut d'avoir la date. Obtenir les autres informations sans révéler sa vraie nature allait être dur pour Faust. Devait-il prendre le risque de tout dévoiler à cet étranger en caleçon ?

Invité

"Merci pour cette réponse."

A défaut d'être un homme en état de perdition, sa politesse laissait plutôt présager d'un esprit organisé. Ce devait sans doute être un voyageur, ou un quelconque personnage errant au gré de ses envies sans se préoccuper du reste. Un vagabond alors ? Troublant, on ne pouvait qualifier cet individu que de la sorte... indéchiffrable lui conviendrait aussi. Ryôsuke ne savait absolument pas comment et dans quel sens le prendre. Cette impression qui se dégageait de lui le mettait mal à l'aise mais il n'avait pas l'air particulièrement agressif. Un silence de mort s'installa dans le salon et le mutant ne put que boire de nouveau une gorgée avant de reprendre l'interaction avec le visiteur.

"Ecoutez... Si le frisé vous a amené ici c'est forcément parce que vous cherchez quelque chose quelque part. On n'entre pas chez nous comme ça."

Invité

"Ecoutez... Si le frisé vous a amené ici c'est forcément parce que vous cherchez quelque chose quelque part. On n'entre pas chez nous comme ça."

Pour quelle raison Faust avait été amené ici il n'en savait rien et n'avait rien dit à Charlie sur ses objectifs.

"La seule chose que je sais c'est qu'il m'a amené ici afin d'échapper à un groupe d'individus peu... respectueux, il a aussi lourdement insisté pour m'amener ici."

Le destin est parfois difficile à comprendre.

Invité

"La seule chose que je sais c'est qu'il m'a amené ici afin d'échapper à un groupe d'individus peu... respectueux, il a aussi lourdement insisté pour m'amener ici."

Qu'est-ce que ça ramait, qu'est-ce que ça ramait ! Cet huluberlu n'avait donc aucune raison précise pour être venu dans leur guilde ? Ryôsuke devait sérieusement penser à expliquer à Charlie qu'il ne devait pas s'amuser à ramener des inconnus juste parce qu'ils ont des problèmes avec n'importe qui. La fonction première de ce bâtiment n'était pas d'accueillir des réfugiés mais les membres de la guilde, les recrues, les clients ou d'autres personnes ayant une requête officielle à leur formuler. Cela ne résolvait toujours pas le problème principal: qui était ce type et pourquoi était-il ici ? Le martialiste séchait complètement, ce qui lui servait de cerveau chauffait à force de réflexion. La seule solution qu'il avait était que le kebab sur pattes se pointe et lui explique la situation. Il avait intérêt à être convaincant sinon il en faisait un méchoui ! Quitte à s'occuper de ce mystérieux personnage il devait au moins lui demander pour quelles motifs il était venu en Gaïa. Ryôsuke savait très bien qu'il risquait de perdre patience et de le mettre dehors parce qu'il n'avait techniquement rien à faire ici à part squatter. En plus le mutant savait très bien qu'il n'était pas doué pour converser avec les visiteurs et pour mener les affaires.

"Puis-je connaître les raisons qui vous amènent dans notre pays ?"

Invité

"Puis-je connaître les raisons qui vous amènent dans notre pays ?"

Dire la vérité était risqué, cependant mentir ne le mènerai nul part, à quoi bon continuer ainsi d'autant que l'homme caleçon semblait perdre patience, et Faust ne souhaitait en aucun cas s'attirer la colère de cet individu fort musclé.

"Hum... Pour faire court disons que je recherche plusieurs personnes, que j'ai perdu de vue il y a longtemps. Et j'ai appris que l'une d'elle se trouvait ici..."

Préférant ne pas trop impliquer l'homme en caleçon le nécromant prit soin de donner le minimum de détails possibles. Après tout le guerrier n'avait pas en savoir plus sur cette histoire, qui ne le concernait en rien.

Invité

"Hum... Pour faire court disons que je recherche plusieurs personnes, que j'ai perdu de vue il y a longtemps. Et j'ai appris que l'une d'elle se trouvait ici..."

Cela menait à une mission de recherche d'individus ce récit là ! Pas étonnant que Charlie ait amené ce type ici dans ce cas de figure. Mais avec son allure complètement paumée Ryôsuke sentait que ce sinistre inconnu -car oui il avait une bien sombre dégaine- allait prendre beaucoup de temps pour ses investigations. Surtout si il s'agit de trouver ses potes à l'échelle du pays. Le martialiste en profita pour vider le contenu de sa canette et la broya de sa main jusqu'à en faire une boulette. Ceci fait il éclaira la raison pour laquelle le mouton bipède l'avait amené dans leur guilde.

"Je crois que le bon Charlie a voulu te filer un coup de main justement..."

Mais après réflexion il ajouta avec honnêteté qu'il n'étaient pas là pour faire de la charité, du moins en théorie... Après ça dépend toujours des mercenaires, certains sont plus sympathiques et généreux que d'autres.

"...mais après faut payer."

Invité

"Je crois que le bon Charlie a voulu te filer un coup de main justement...mais après faut payer."

Un coup de main ? Payer ? Il n'en était pas question, premièrement car Faust n'avait aucune envie d'implique l'homme broyant la canette dans cette affaire, et deuxièmement Faust n'avait pas la moindre once de richesse sur lui, afin d'éviter les malentendu le nécromant souhaita souligner un point important.

"Pardonnez mon impolitesse mais j'en doute car à par mon nom, je n'ai rien divulgué à votre ami sur mes intentions ni même mes objectifs, en ce qui concerne ce pays. De plus je préfère vous prévenir tout de suite je n'ai pas envie de vous déranger avec mes histoires de recherches et je n'ai pas non plus d'argent sur moi."

Pour un mort comme Faust les richesses n'avaient aucunes valeurs à ces yeux.

Invité

"Pardonnez mon impolitesse mais j'en doute car à par mon nom, je n'ai rien divulgué à votre ami sur mes intentions ni même mes objectifs, en ce qui concerne ce pays. De plus je préfère vous prévenir tout de suite je n'ai pas envie de vous déranger avec mes histoires de recherches et je n'ai pas non plus d'argent sur moi."

Mais c'est qu'il était difficile ce monsieur là ! Charlie l'avait emmené ici sur une saute d'humeur ou quoi ? Si Ryôsuke se rappelait bien l'inconnu avait dit que le kebab sur pattes l'avait aidé à se débarrasser de gars pas très recommandables. Le martialiste voulait bien planquer un type de temps en temps mais s'il prenait trop ses aises ça risquait de ne pas le faire. Encore, si c'était une jolie nénette la question ne se poserait pas, il en hébergerait pas mal si le cœur le lui disait mais ses collègues n'étaient pas très réceptifs. En attendant le mutant ne savait plus quoi faire et se résolut à annoncer cash ce que l'invité à l'improviste risquait si il n'avait rien à leur proposer et n'était plus en danger.

"Vous me posez une colle. Je ne peux rien pour vous et je ne sais pas si on pourra vous cacher encore longtemps." soupira Ryôsuke.

Invité

"Vous me posez une colle. Je ne peux rien pour vous et je ne sais pas si on pourra vous cacher encore longtemps."

Cela s’annonçait mal, plus Faust tentait de s'expliquer plus l'homme broyeur de canette semblait être embarrassé par la situation que le nécromant avait provoqué. Il devait donc corriger le tir dès maintenant mais comment faire ? Jouer la carte de la vérité semblait maintenant nécessaire du moins une partie de celle-ci.

"Il est inutile de vous inquiéter je ne compte pas me cacher ni rester enfermé ici... Si ces individus veulent de nouveau s'en prendre à moi alors je ne me retiendrai pas."

Faust avait lâché cette phrase d'une voix déterminé et sérieuse, et vers la fin de celle-ci semblait s'être emporté par un sentiment de colère... faible certes mais bien présente. Il avait beau tenter d'ignorer son passé ou bien de dissimuler sa nature de Non-Mort, Faust restait tout de même un nécromancien, un mage maîtrisant les essence de la Vie et de la Mort, un messager du royaume des Morts errant sur celui des vivants.

Invité

"Il est inutile de vous inquiéter je ne compte pas me cacher ni rester enfermé ici... Si ces individus veulent de nouveau s'en prendre à moi alors je ne me retiendrai pas."

Un coup pour rien alors, il n'avait rien à faire ici et ne voulait sans doute pas avoir à faire quelque chose chez eux. C'était fort regrettable, Ryôsuke croyait qu'il s'agissait d'un client pour que finalement cette personne vienne pour s'en aller aussitôt. C'était inconvenant de rentrer dans la guilde comme si c'était un moulin ou une aire publique de repos. Néanmoins le martialiste n'avait pas employé la dernière carte qu'il n'avait pas usé quand un individu se présentait à la guilde: le recrutement. Cependant le mutant n'était pas habilité pour s'en occuper tout seul, il devait au moins en informer un membre de la guilde. Il ne croyait pas à la réussite de cette entreprise au regard du visage blasé et sombre de son interlocuteur.

"Minute... J'ai quelque chose qui devrait vous intéresser..."

Charlie

L'air de la mer était doux, mais les agresseurs de Faust se baladaient encore dans la ville, et ça la rendait tendue, trop pour le petit mouton qui préféra rentrer à la guilde, il avait sa cigarette à la bouche, fumant de la menthe, comme à son habitude, Amanarick avait relâché le cadavre chapeauté. Il devait sûrement errer dans les murs de la guilde, avant d'entendre la voix de Ryosuke parler, et même discuter avec quelqu'un. Il passa par la cuisine et prit une bouteille de jus de fuit. Il approcha par curiosité du salon, trouvant justement Ryo et son Chapeauté assis auprès du feu. Il ouvrit sa bouteille et observa Ryo, discrètement caché à la vue de Faust, se marrant de la qualité du discours que déployait Ryo. Puis quand celui-ci parla de minute il s'approcha et se posa sur une table à côté du martialiste, et dit, goguenard:

"On parle bien mal mon cher Ryô ! Faust, comment tu te sens?"

Eh bien, c'était parti pour le foutage de gueule made in Charlie Sheep. Attention: ça va être comique.

Invité

"On parle bien mal mon cher Ryô ! Faust, comment tu te sens?"

La voix du berger était maintenant devenue familière pour le nécromant, qui n'avait remarqué sa présence que lorsque celui-ci se manifesta près du personnage nommé Ryô, du moins c'était comme ça que celui-ci se faisait appeler par Charlie. Enfin de retour, Faust espérait que le petit berger puisse répondre aux nombreuses questions qui le hantaient depuis un moment surtout depuis que le guerrier (toujours vêtu d'un simple caleçon) ne cessait de l'interroger sur sa présence ici. Lui même n'en savait rien et profita de l'occasion pour obtenir des réponses.

"Perdu je dois dire, sans vouloir être impatient ou bien grossier, j'aimerai savoir pourquoi vous m'avez amené ici ?"

Ce n'était pas le genre de Faust de s'emporter ainsi mais il avait du mal à garder son calme, l'interrogatoire qu'il avait subi ne semblait n'avoir ni début ni fin, ni même un sens, il avait l'impression de perdre son temps ici, mais surtout il souhaitait savoir pourquoi il était ici, ne pas connaitre la réponse commençait à lui faire perdre patience. Il n'avait pas choisi de venir ici et lui poser des questions pour savoir pourquoi il était là alors que lui même ne le savait pas le fatiguait au plus haut point, un comble pour un Non-Mort.

Invité

"On parle bien mal mon cher Ryô ! Faust, comment tu te sens ?"

Eh bien tiens ! Il daignait enfin montrer le bout de son museau celui-là ! Il était temps qu'il rentre au bercail, Ryôsuke ne savait que faire face à l'étranger à part le virer du QG. Maintenant que le fautif était présent, il pouvait prendre son temps pour tout leur expliquer. Le martialiste toisa le berger agacé par son ton moqueur et plein d'entrain. Il n'était pas spécialement méchant dans l'opinion du mutant mais juste très taquin, voire trop. Le jeune guerrier fit la moue en lieu de réponse et partit s'asseoir, jugeant que ce n'était plus son affaire. Du dessous du fauteuil sur lequel il s'était installé il sortit un magazine -ayant pour objet les jeunes chanteuses en vogue- dont la une affichait des starlettes présentant une nouvelle collection de maillots de bains. Le visiteur au haut de forme, se considérant lésé par les mercenaires qui l'avaient embarqués ici, rétorqua à Charlie:

"Perdu je dois dire, sans vouloir être impatient ou bien grossier, j'aimerai savoir pourquoi vous m'avez amené ici ?"

Ryôsuke préféra ne rien déclarer face à ça. Il avait déjà demandé si un sujet préoccupait leur bonhomme en particulier, ce à quoi il avait répondu par l'affirmative. Ensuite il lui avait offert de l'assistance (payante certes), ce qui cette fois reçut un accueil négatif. Toujours était-il que l'ultime perspective qui restait pour cet olibrius était l'engagement, sinon c'était la porte. Que pouvait donc faire Charlie pour dénouer ce sac de nœuds ? Le mutant ne voulait pas du tout avoir recours aux extrémités suscitées. Il sollicita alors la lumière du mouton:

"Kebab ?"

Zut, c'est sorti tout seul... Mais il était tellement appétissant ! L'arôme de caractère de sa viande et des fines herbes lui montaient au nez. Des côtelettes ou un kebab ? Encore un dilemme de plus à résoudre. Ryôsuke essaya d'oublier ses pensées impures pour se plonger dans un magazine qui lui en inspirerait d'autres, mais d'une nature différente.

Charlie souriait, décidemment personne ne lisait clair dans son jeu... Malgré l'appellation de Kebab, Charlie resta calme, c'était un peu comme appeler Ryo l'ambassadeur de l'homosexualité en cuir. Il regarda Faust et sourit, c'était vraiment un brave mouton.

"Je n'allai pas laisser un mouton dans le besoin se faire désintégrer. Donc je t'ai ramené ici, pour te sauver, maintenant que tu l'es, soyons plus intéressant. Tu cherches des gens, mais tu n'as pas de chez toi ou de point de ralliement. je te propose un deal: on t'offre un toit, le couvert et des amis, tu nous offres l'argent pour te loger. Ca te bottes ?"

Dans l'idée, c'était le recruter, présenté comme ça, c'est un échange de bons procédés. Le bélier avait pu observer ses capacités en combat, et il pouvait devenir un membre de la guilde sans problèmes. Après, quoi qu'en dise Ryô ou Raen, ça reste une source de revenue, un cadavre sur patte, ça bouffe pas de nourriture, et ça ramène du fric. Que demande le peuple ?!

Invité

"Je n'allai pas laisser un mouton dans le besoin se faire désintégrer. Donc je t'ai ramené ici, pour te sauver, maintenant que tu l'es, soyons plus intéressant. Tu cherches des gens, mais tu n'as pas de chez toi ou de point de ralliement. je te propose un deal: on t'offre un toit, le couvert et des amis, tu nous offres l'argent pour te loger. Ca te bottes ?"

"Non... mais c'est sympa de proposer."

Telle avait été la réponse de Faust, il sentait qu'il venait de casser l'ambiance, cependant il faut dire que de nombreuse choses ne lui convenaient pas dans le petit discours du mouton:

"...on t'offre un toit..." pourquoi faire le nécromant n'avait pas besoin de lieu où "vivre", dormir, manger, se reposer.

"...le couvert..." Faust n'en avait nul besoin il était mort cependant Ryo semblait l'ignorer... pour le moment.

"...des amis..." c'était ce point qui gênait Faust "des amis", de son vivant il en avait eu que rarement et les seuls qu'ils considéraient comme tels avaient connu pour la plupart un sort pire que la mort à cause du nécromant , de ses faiblesses, de ses choix... il ne souhaitait pas que cela se reproduise surtout avec de parfaits inconnus ignorants pratiquement tout de son passé, ainsi que sa nature.

"....tu nous offres l'argent pour te loger..." le problème semblait rester le même, l'argent, Faust n'avait pas une once de richesses sur lui, préférant éviter encore les malentendus Faust dû à nouveau faire état de ses richesses, pour le moins... absentes.

"Etant donné que je n'ai pas d'argent sur moi je me vois dans l'obligation de refuser votre offre."

Invité

"Je n'allai pas laisser un mouton dans le besoin se faire désintégrer. Donc je t'ai ramené ici, pour te sauver, maintenant que tu l'es, soyons plus intéressant. Tu cherches des gens, mais tu n'as pas de chez toi ou de point de ralliement. Je te propose un deal: on t'offre un toit, le couvert et des amis, tu nous offres l'argent pour te loger. Ca te bottes ?"

Effectivement s'il voulait partir à la recherche de ses connaissances le sinistre inconnu devait se fournir le matériel nécessaire pour ce périple: des partenaires, de la logistique et de l'argent. Ryôsuke croyait que cette logorrhée de Charlie parviendrait à convaincre leur homme mais non. Soit il était très têtu dans le genre misanthrope, soit il était vraiment inconscient. Peut-être qu'il n'encadrait tout simplement les mercenaires et eux en particulier.

"Non... mais c'est sympa de proposer. Etant donné que je n'ai pas d'argent sur moi je me vois dans l'obligation de refuser votre offre."

On dirait que le chapeauté n'avait pas comprit qu'il s'agissait d'une manœuvre de recrutement à son encontre. De plus, le système de financement des logements stipule que le mercenaire verse une partie de ses revenus à la guilde afin qu'elle puisse l'accueillir dans ses locaux. Le jeune bastonneur, soupira et ponctua le sympathique discours du berger d'une traduction simple de ce qu'il a dit:

"Il veut que tu travailles pour nous."

Si il travaillait pour eux, il pourrait trouver facilement le blé qui lui fait défaut pour sa quête. Pourvu qu'il soit bon, qu'il bosse régulièrement et qu'il fasse équipe avec les meilleurs aventuriers de la guilde, il pourrait se faire un paquet de fric en un rien de temps. Le mutant prévoyait d'ailleurs de réunir une somme assez consistante pour s'acheter un appartement et ne plus avoir à verser une partie de ses revenus à la guilde. Il avait aussi besoin de plus d'espace pour son confort personnel.

Le non du nécromant frappa Charlie comme un uppercut. Il avait été sérieux et on lui disait non... il était dégoûté. Bon, il avait pas l'habitude qu'on lui dise non, à vrai dire. Heureusement le martialiste traduisit, mais pour Charlie, il y avait une erreur, qu'il s'empressa de corriger:

"Travailler avec !"

En effet travailler pur avait une connotation trop péjorative pour le bélier qui s'y refusait. Il s'alluma une cigarette, et regarda Faust dans les yeux. Pourquoi refuserait-il?

Invité

"Il veut que tu travailles pour nous."

"Travailler avec!"

Travailler, Faust semblait comprendre un peu mieux la situation qui lui avait été présenté; on souhaitait le recruter, et non pas le loger comme celui-ci l'avait pensé il faut dire que leur petite proposition faisait plus pensé à un gite, ou bien une auberge pour voyageur.

En effet au lieu de dire ceci :"...on t'offre un toit, le couvert et des amis, tu nous offres l'argent pour te loger." Il aurait mieux fait d'aller directement à la proposition du recrutement.

Était-ce pour cela que Charlie affichait une regard déçu en direction de Faust ? Maintenant que les choses étaient claires, le nécromant dut prendre soin de réfléchir à la (nouvelle) proposition qui se présentait devant lui. Travailler pour eux... pardon avec eux, Faust n'était pas vraiment inspiré par cette situation en effet il ne connaissait pas grand chose des guildes, et ne savait pas vraiment en quoi consistait leur travail, de plus pour qu'elle raison lui proposait-on ce poste? Le combat n'était pas sa spécialité, et sa condition de mort n’arrangeait pas les choses. La magie qu'il utilisait peut être ? Avant tout question, le nécromant prit soin de s'excuser pour la gêne qu'il semblait avoir provoqué en inclinant la tête comme il avait l'habitude de le faire.

"Pardonnez ma méprise, j'avais compris autre chose, je vous prie de m'excuser pour cette erreur. Si j'ai bien compris vous me proposez un travail ?... Je ne suis pourtant ni un adepte du combat rapproché, ni un puissant mage, et j'ignore tout des rôles et fonctions d'une guilde, alors pourquoi me choisir ?

Invité

"Travailler avec !"

Nuance subtile de Charlie, voulant mettre l'accent sur l'aspect collectif, partenarial et amical du travail au sein d'une guilde. Cependant Ryôsuke savait bien que le chapeauté allait travailler avec d'autres mercenaires cependant par rapport à la guilde en elle-même, ils travaillaient pour. Mais vu la situation cela revenait effectivement à dire que le sombre inconnu était en position d'infériorité face aux autres membres. Le martialiste se contenta d'acquiescer d'un hochement de tête et prêta une oreille distraite à la réponse de leur hôte. Un homme perdu comme lui, sans abri et désargenté ne pouvait refuser un emploi pareil ! Sauf s'il était de toute évidence assez faible, voire trop pour supporter les aléas du métier de mercenaire. C'est ça le problème avec les professions libérales: on peut gagner beaucoup de fric mais aussi beaucoup en perdre ! Il faut bien jouer ses cartes afin de gagner le gros lot. C'était ce que le mutant avait globalement retenu mais il le réinterprétait de la sorte: plus il était fort, plus il était rentable.

"Pardonnez ma méprise, j'avais compris autre chose, je vous prie de m'excuser pour cette erreur. Si j'ai bien compris vous me proposez un travail ?... Je ne suis pourtant ni un adepte du combat rapproché, ni un puissant mage, et j'ignore tout des rôles et fonctions d'une guilde, alors pourquoi me choisir ?

Cela n'allait pas le faire si leur potentielle recrue faisait son timide et se dévalorisait. Au moins le jeune combattant crut comprendre qu'il n'y avait pas de refus définitif. Le pauvre hère hésitait tout au plus. Ryôsuke le rassura en tournant une page de son magazine, un sourire au coin des lèvres:

"Personne ne prétend être particulièrement puissant ici, juste de bien faire son taf'."

Ils n'étaient pas dans une guilde d'élite ici, il ne fallait pas exagérer. Chez eux, les nouveaux aventuriers et les jeunots pouvaient toujours améliorer leurs compétences en cours de route auprès des vétérans.

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